4 juin 2006
Les histoires d'A...
C'est dingue.
Juste avant l'été, c'est à croire qu'il y a un truc spécial qui traîne dans l'air et qui s'infiltre dans nos poumons à tous... Euh nan, rectification: vos poumons à tous. L'amour. Ce petit truc débile après lequel tout le monde court, ce petit truc qui paraît simple une fois qu'on l'a mais qui est si long à chercher et dur à trouver, ce petit truc qui, finalement, régit la vie de tout le monde. Ce petit truc qui pourrit la vie de tout le monde aussi.
D'habitude à cette période, je déprime sévère. Outre le fait que mes kilos en trop invite des copains à s'installer malgré la toute puissance de ma mauvaise conscience à l'instant où j'enfourne dans ma bouche (je vous vois, obsédés) une énooooorme (je vous vois toujours) cuillèrée de glace au chocolat noir qui m'apellait désespérément de son grand congèl' tout froid, d'habitude à cette période, je déprime à cause de tous ces putains de couples qui trouvent ça intéressant de se former à côté de moi. Et bien cette année, non.
Cette année, c'est un festival d'engueulades, de ruptures, de crises en tous genres, de "je te hais connard" et de "tu m'prends la tête avec ton hystérie à la con, pétasse", un formidable débacle de craquages nerveux et autres retrouvailles avec le célibat forcé ! J'ai jamais été aussi contente d'être seule qu'en ce moment. Soudainement, la vie me semble si douce ! Un havre de paix pour célibataires.
Là où c'est moins jouissif, c'est quand on se rend compte que tous ces gens qui pleurent autour de nous, à cause d'une rupture de ce genre, et bah eux, au moins, ils pleurent pour quelque chose. Eux, avant les larmes, ils ont senti leur estomac se serrer à la vue de LA personne, une boule dans la gorge en recevant CE texto à la con que les célibataires forcenés ne font qu'imaginer, ils ont eu l'air con en devenant tout rouge quand LA personne, après avoir envoyé LE texto, leur a pris la main en faisant comme si elle l'avait pas fait exprès, ils se sont baladés partout avec ce sourire plein de béatitude digne de celui de Martine fait du vélo. Voilà. Eux ils ont mal, mais c'est d'avoir vécu un truc fort. Alors que nous... (bah si, je vous compte dans le tas, et vous n'avez rien à dire) Nous on est là à faire les fiers, à analyser, à décortiquer, à conseiller, à observer, juste parce qu'on a la trouille d'avoir mal de la sorte. Juste parce qu'on préfère oublier de vivre, plutôt que de souffrir. Alors à ce moment là se pose une question (rhétorique, certes, mais question quand même) : est-ce- qu'à ce moment précis où on observe tous ces couples se casser la gueule lamentablement, on ne les envie pas un peu malgré tout?
Bien, la séance est terminée, c'est 30€, réglez ça avec ma secrétaire, on se revoit la semaine prochaine.
.... finissent mal en général
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