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On verra plus tard

10 septembre 2006

S'toi le retour...

(Suite à une remarque judicieuse de Cos, je réalise qu'il faut avant toutes choses préciser que j'étais durant trois mois loin de chez moi, puisque étais saisonnière près de Royan depuis le mois de juin.)


Très chers non-lecteurs,

Comment allez-vous depuis 3 mois? Pour être honnête, je n'étais pas très pressée de vous non-retrouver ni que vous me re non-lisiez, car après avoir passé 3 mois dans un monde parallèle (celui des saisonniers), mon ancien univers familier ne l'est plus tant que ça. Trois mois de bien-être sans nom mais suivis de séquelles lourdes et, semble-t-il, inévitables.

Car oui, je suis traumatisée par le lave-vaisselle chez mes parents, par la Star Academy, par les supermarchés, par le métro, par internet, par les non-retrouvailles avec les proches qui eux n'avaient pas quitté l'univers anciennement dit "familier" et qui ne captent rien à mon trouble (même si certains vont sûrement essayer), par les couloirs d'Ikéa hyper organisés dans lesquels je traîne derrière des tas de gens comme dans un labyrinthe pour m'installer, par le fait d'avoir dû quitter ces gens adorables que j'avais rencontré, par l'idée de vivre seule alors que je ne l'ai jamais été de tout l'été, par la solitude atroce que je découvre, par le retour demain dans mon école de grandes gueules, par l'absence de la personne qui m'a fait ressentir ce dont je parlais dans un article passé (le rose aux joues, l'estomac qui se serre, la boule dans la gorge et le sourire version Heidi dans les montagnes), par le fait de soudainement re-dormir seule, traumatisée juste à l'idée que tout cet apaisement se casse la gueule et re-laisse place à l'univers familier.

Alors non, je n'ai pas envie, je veux pas, je dis non. Et ça sert à rien parce-que c'est comme ça et que je peux rien y faire, à par attendre, refouler, l'attendre, l'attendre, attendre, attendre, et l'attendre encore en ressassant photos et souvenirs. Et puis voilà.

Bonne rentrée à tous, bande de gens imaginaires (vous avez ça de bien que vous n'êtes pas familiers).


S'toi le beau rêve.


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17 juin 2006

À bientôt

C'est promis, je posterai plus souvent. À mon retour. Dans deux mois. ;)
5 juin 2006

La communication, ou l'art de faire des phrases très longues pour ne pas dire grand-chose

Mes très chers amis imaginaires, Il est temps, je crois, que vous sachiez. Parce que non, je ne peux plus faire comme si de rien n'était, je ne peux plus taire ce lourd secret, enfouir cette vérité effrayante… Oui je l'avoue, je fais des études. Mais attention ! Pas n'importe quelles études ! Des études dans une école de… communication. Vous savez, ce truc, là, que les gens sortent quand ils ne savent pas quoi caser ; exemple : « Oui, c'est vrai, avec Choupinou nous avons des problèmes de communication ». Un autre exemple, sûrement aussi courant (ou presque) : des parents, les yeux brillants et pleins d'espoir, se penchent vers le fruit de leurs galipettes passées pour lui demander de décider, alors qu'il est au tout début de sa vie, ce qu'il veut en faire. Le fruit, là, se trouve bien emmerdé par cette question qu'il sait fatidique, et répond alors : « eeeeeeeeeeeuuuuh…… de la….. euuuuh… communication… ?.... » À voir le sourire entendu de l'entourage, on a l'impression d'avoir découvert l'île au trésor. Ce qui est génial avec la comm (pour les intimes), c'est que ça veut tout dire et rien dire à la fois. C'est bien simple, rendez-vous à la sortie d'une de ces charmantes écoles peuplées d'animaux étranges, marchez lentement (afin de ne pas les apeurer) vers l'un des troupeaux présents et demandez alors, d'une voix douce (toujours pour la même raison) : « qu'est-ce-que la communication ? ». Je vous parie un CD collector de Franck Mickaël pendant ses heures de gloire que soudainement, vous allez vous croire revenu au temps du Far West, juste avant un duel ; plus aucun bruit mis à part les grosses boules de paille qui roulent sur le sol et les chuchotements timides autour… Un drame s'annonce. Qui êtes-vous, indigne personnage, pour oser ainsi poser de telles questions ? Non, vraiment, vous n'avez rien à faire ici, allez-vous en ! Ce qui est drôle avec les écoles de comm, c'est que les troupeaux qui les peuplent sont extrêmement variés et susceptibles d'adopter ce même comportement de rejet entre eux. Le grand jeu consiste donc à observer les autres tribus et les évaluer. Il est bien évident que rien n'indique un possible échange entre eux, cependant, sur un malentendu, tout peut arriver. Dans ce cas, quoi ? On ne peut tout de même pas se mettre à se renifler les uns les autres, nan. Dans ce cas, on tente de discuter, en abordant, de préférence des sujets qui ne risquent pas d'être irritants. Et on se matte. De la tête aux pieds. Constamment. Tous les jours. Finalement, se développe un certain sixième sens, celui de la langue de pute. Universel ! Même ceux qui étaient décidés à y résister sont entraînés par la spirale infernale qui consiste à tailler ses contemporains ; rapidement vous avez donc les oreilles qui sifflent comme dans une volière. Ça a son charme. Mouais. Fort heureusement, je ne suis pas seule ! J'ai trouvé des gens normaux ! Si, si, je vous jure ! Des à qui ça arrive d'être fauchés, et même plutôt deux fois qu'une, des qui n'écarquillent pas les yeux à s'en décoller les rétines quand vous parlez de prêt étudiant, des qui vous sortent pas « quoi, t'es de gauche ? » avec ce petit air dégoûté comme si c'était une maladie vénérienne, des qui n'en ont rien à foutre de s'asseoir par-terre quand les bancs sont pris, des qui ne sont pas tous sapés pareil, genre « on a été fabriqués en gros, ne posez pas de questions », des sans qui je serais internée depuis des mois, des que je aime. Aaaaah. Des sur qui je dis des saloperies aussi, hein, faut pas déconner quand même.
4 juin 2006

Les histoires d'A...

C'est dingue. Juste avant l'été, c'est à croire qu'il y a un truc spécial qui traîne dans l'air et qui s'infiltre dans nos poumons à tous... Euh nan, rectification: vos poumons à tous. L'amour. Ce petit truc débile après lequel tout le monde court, ce petit truc qui paraît simple une fois qu'on l'a mais qui est si long à chercher et dur à trouver, ce petit truc qui, finalement, régit la vie de tout le monde. Ce petit truc qui pourrit la vie de tout le monde aussi. D'habitude à cette période, je déprime sévère. Outre le fait que mes kilos en trop invite des copains à s'installer malgré la toute puissance de ma mauvaise conscience à l'instant où j'enfourne dans ma bouche (je vous vois, obsédés) une énooooorme (je vous vois toujours) cuillèrée de glace au chocolat noir qui m'apellait désespérément de son grand congèl' tout froid, d'habitude à cette période, je déprime à cause de tous ces putains de couples qui trouvent ça intéressant de se former à côté de moi. Et bien cette année, non. Cette année, c'est un festival d'engueulades, de ruptures, de crises en tous genres, de "je te hais connard" et de "tu m'prends la tête avec ton hystérie à la con, pétasse", un formidable débacle de craquages nerveux et autres retrouvailles avec le célibat forcé ! J'ai jamais été aussi contente d'être seule qu'en ce moment. Soudainement, la vie me semble si douce ! Un havre de paix pour célibataires. Là où c'est moins jouissif, c'est quand on se rend compte que tous ces gens qui pleurent autour de nous, à cause d'une rupture de ce genre, et bah eux, au moins, ils pleurent pour quelque chose. Eux, avant les larmes, ils ont senti leur estomac se serrer à la vue de LA personne, une boule dans la gorge en recevant CE texto à la con que les célibataires forcenés ne font qu'imaginer, ils ont eu l'air con en devenant tout rouge quand LA personne, après avoir envoyé LE texto, leur a pris la main en faisant comme si elle l'avait pas fait exprès, ils se sont baladés partout avec ce sourire plein de béatitude digne de celui de Martine fait du vélo. Voilà. Eux ils ont mal, mais c'est d'avoir vécu un truc fort. Alors que nous... (bah si, je vous compte dans le tas, et vous n'avez rien à dire) Nous on est là à faire les fiers, à analyser, à décortiquer, à conseiller, à observer, juste parce qu'on a la trouille d'avoir mal de la sorte. Juste parce qu'on préfère oublier de vivre, plutôt que de souffrir. Alors à ce moment là se pose une question (rhétorique, certes, mais question quand même) : est-ce- qu'à ce moment précis où on observe tous ces couples se casser la gueule lamentablement, on ne les envie pas un peu malgré tout? Bien, la séance est terminée, c'est 30€, réglez ça avec ma secrétaire, on se revoit la semaine prochaine. .... finissent mal en général
1 mai 2006

Et c'est parti...

ASSEZ !!!! RAS LE BOL de ces filles intelligentes, minces, belles, drôles et qui plus est modestes ! Y'EN A MARRE de leurs mecs brillants, parfaits, intéressants et j'en passe ! PAR DESSUS LA TIGNASSE des gens pleins de projets, d'avenir, de bonnes idées, de tchatche, d'humour, tout ça ! Mes très chers amis imaginaires, soyons fous et osons être moches, cons, faire des bides et nous la raconter, soûler tout le monde avec nos histoires qui n'intéressent personne, permettons-nous de foirer tout ce que nous entreprenons, cessons de nous rendre malades pour ressembler à une pâle copie de Kate Moss après la cure de désintox, NON à la perfection, OUI aux kilos en trop, à la noyade de chagrins dans de grands verres ballons, au franglais ridicule, aux fringues anti-datées, aux cernes et à la mauvaise humeur si on veut ! ENSEMBLE nous y parviendrons, tous côte à côte nous gagnerons le combat contre ces machines étranges que sont les gens biens ! Oui, mes amis, nous y arriverons, parce que nous aussi nous le valons bien...
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On verra plus tard
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